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| we might be dead by tomorrow | |
| Auteur | Message |
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Liv Grimshaw
◇ LITTLE POEMS : 34 ◇ REGISTRATION DATE : 31/05/2016
⊹ STARRY EYED to do list: working on a summer menu, planning a trip to new york, trying to convince the whole family that being single is ok, keeping on avoiding alec. availability: free (2/3) - fr/en. beating heart :
| Sujet: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 21:17 | |
| Grimshaw, Liv | there's no happy ending for us | ©hlroden/tumblr.
nom complet - Olivia Grimshaw. Rares sont ceux qui utilisent son prénom en entier. Elle se fait appeler Liv depuis toujours. surnom - Liv, Livie, Grimmy et toutes autres variantes qui viennent à l'esprit à un moment ou à un autre. âge, date de naissance - vingt-huit ans, née le 19 mars 1988. origines et nationalité - américaine, descendante d'immigrés français et irlandais. job, études, statut monétaire - chef cuisinier, co-propriétaire du restaurant familial. statut civil - célibataire angoissée par l'engagement. amoureuse dans le déni. statut familial - cadette d'une fratrie de trois enfants, chouchoutée par des parents mariés depuis quarante ans et deux frères aussi agaçants qu'attachants. traits de caractère - bavarde, sociable, control freak, têtue, indépendante, curieuse, secrète, travailleuse, conciliante, attentive, perfectionniste. à Fairhope depuis - toujours. Elle est partie pendant quelques années, entre ses études de cuisine et le job qu'on lui a offert à Philadelphie juste après son diplôme, mais elle est originaire du coin, elle a grandi ici, mûri aussi. groupe - Hurricane.
Une promesse? Celle de ne jamais laisser qui que ce soit passer avant elle, promesse muette faite à sa tante qui s'est oubliée continuellement dans des relations stériles, au point de vouloir en finir avec la vie. Liv avait quatorze ans à l'époque et ce ne sont pas des choses qu'on oublie, même quand on est si jeune. Un souvenir? Le premier rush auquel elle a assisté, au restaurant de ses parents. Elle devait avoir huit, peut-être neuf ans. L'école avait été annulée pour une raison qui lui a échappé depuis le temps et sa mère l'avait donc emmenée avec elle, incapable de trouver une babysitter à temps. Liv se souvient encore des ordres donnés à la bridage, secs et directs, et des mines concentrées des employés. Elle se souvient des couteaux tapant en rythme contre les planches à découper, des casseroles sifflotants sur le feu et assiettes qui défilaient. Elle a compris ce jour-là qu'elle voulait faire partie de cette énergie, mieux même, qu'elle voulait être au centre de cet ouragan. Un secret? L'avortement qu'elle a décidé de subir, à vingt-et-un ans, après des vacances d'été légères dans les bras d'Alec. Elle n'en a parlé à personne et a soigneusement évité d'y penser depuis, de peur d'être envahie par les regrets. Un poème? Une partie, infime, de l'oeuvre d'E.E. Cummings, love is more thicker than forget. Elle se retrouve dans ces vers-là, bien plus évocateurs qu'elle n'aimerait l'admettre. Une déclaration d'amour? Celle murmurée à son père sur un lit d'hôpital, arrachée par l'angoisse et le désespoir. Liv n'avait pas imaginé que son père, ce type si solide, immuable, cet homme qu'elle avait toujours considéré comme son héros puisse être terrassé par quelque chose d'aussi soudain qu'un cancer. Il était hors de question de le voir partir sans lui dire combien elle l'aimait. Fort heureusement, son père s'en est sorti mais ils n'en ont jamais reparlé. On ne parle pas de ce genre de choses, chez les Grimshaw.
See the panic in my eyes Kiss me only when I cry 01. Elle a longtemps été terrifiée par la simple idée de conduire et, arrivée à seize ans, elle a reculé le plus possible le moment de passer son permis, au grand dam de sa famille. Ses parents lui avaient acheté une voiture et ils étaient prêts à lui offrir son permis de A à Z, mais Liv s'était convaincue toute seule que ce serait une expérience terrifiante. Elle en plaisante aujourd'hui. La gamine angoissée par la vue d'un volant s'est transformée en conductrice expérimentée. Elle a plus d'une fois fait le trajet entre New York et Fairhope (et inversement) en voiture, à l'occasion des vacances d'été. Conduire lui fait un bien fou, ça la détend. Encore aujourd'hui, lorsque quelque chose la perturbe, lorsqu'elle ne trouve pas le sommeil ou qu'elle a besoin d'être seule, Liv saute dans sa voiture et disparaît pour quelques heures. 02. Liv a le conflit en horreur. Elle le fuit à tout prix, même si ça signifie faire bonne figure et prétendre que tout va bien lorsqu'elle a envie de hurler. Elle fait tout pour éviter de devoir se disputer avec qui que ce soit, vraiment tout. Ça lui a valu de se retrouver dans des situations plus ou moins délicates au fil des années, surtout dans son boulot mais elle est plutôt douée pour s'en sortir. A tout problème une solution, après tout. Et, souvent, chez elle, le problème se manifeste sous la forme de la fuite. Elle a fui la pression de ses parents et ses sentiments pour Alec, à la fin de son adolescence, elle a fui les responsabilités à New York en revenant à Fairhope. Liv fuit, c'est son truc. 03. Deux événements sont à l'origine de son retour à Fairhope. La mort de sa grand-mère maternelle d'abord, il y a presque deux ans. C'était une dame un peu fantasque et tout à fait charmante, chez qui Liv a passé toute son enfance. Elle a d'ailleurs hérité de sa maison où elle s'est installée. Le cancer de son père ensuite, qui s'est déclaré quelques mois à peine après le décès de sa grand-mère. Liv a d'abord pris des congés pour lui rendre visite avant de finalement déposer sa démission. Quitter le restaurant qui l'avait accueillie après son diplôme n'a pas été facile mais la possibilité de perdre son père l'a forcée à voir la vie avec un autre œil. Il s'est remis de sa maladie, tant bien que mal, et lorsqu'il lui a demandé de le remplacer à la tête du restaurant en compagnie de ses frères, elle n'a pas pu refuser. La cuisine est une affaire de famille, ce restaurant aussi. 04. Elle a une hygiène de vie des plus strictes depuis sa plus tendre enfance, en raison de son diabète. Elle surveille son alimentation tout comme son activité physique. C'est plus simple aujourd'hui, probablement parce qu'elle a compris après toutes ces années que ses parents ne cherchaient pas à lui gâcher la vie en l'empêchant de manger n'importe quoi ou d'entrer dans l'équipe de foot de l'école. Plus jeune, Liv n'en faisait qu'à sa tête. Elle avait beau être consciente qu'il était plus dangereux pour elle que pour les autres de manger une glace ou de courir après un ballon pendant deux heures, si on lui interdisait quelque chose sous prétexte que ça représentait un quelconque risque pour son diabète, elle courrait le faire sitôt que ses parents avaient le dos tourné. Après plusieurs frayeurs et une adolescence un peu mouvementée, Liv s'est un assagie. Elle prend elle-même ses précautions et ne fait plus autant de folies. 05. Elle n'aime généralement pas être seule. Il n'est pas rare de la voir rester plus tard au restaurant avec ses frères pour faire les comptes ou pour ranger avec d'autres employés, pour éviter de rentrer chez elle. La maison de sa grand-mère est si grande pour une célibataire, si bien qu'elle a fini par prendre des colocataires. Ça la sort un peu de cette solitude si déplaisante. 06. Elle est passée par plusieurs styles vestimentaires en presque trente ans, plusieurs coupes de cheveux aussi, sans compter les teintures à l'époque où elle avait un peu honte de sa couleur naturelle. Aujourd'hui, Liv va à l'essentiel. Elle fait peu de shopping, va rarement chez le coiffeur, tout ça parce qu'elle n'a pas le temps. Elle porte constamment (ou presque) l'une de ses vestes de chef et elle est tenue de s'attacher les cheveux, pour des raisons d'hygiène. A quoi bon avoir une garde-robe pleine à craquer si elle ne peut pas l'utiliser ? La plupart de ses (rares) robes n'ont pas vu la lumière du jour depuis qu'elle est revenue de New York et ça lui convient parfaitement. Il n'y a pas de mal à vivre en jeans. 07. Liv n'est jamais vraiment réveillée avant d'avoir avalé un café, habitude prise à New York. Depuis les semaines d'examens et les nuits de quatre heures, elle a du mal à survivre à une journée normale sans une dose minimale de caféine. C'est l'un de ses rares vices, qu'elle contrôle fort heureusement assez bien. 08. Elle dévore les livres avec autant d'entrain qu'un plat concocté par son père. Si elle avait eu le moindre talent pour l'écriture, Liv aurait probablement tenté d'en vivre mais c'est la cuisine qui l'a choisie. Ça ne l'empêche pas de continuer à cultiver son amour pour la littérature. Elle a d'ailleurs converti l'une des six chambres de la maison de sa grand-père en bibliothèque et il n'est pas rare qu'elle passe la nuit là-bas, un bouquin ouvert sur sa poitrine et ses lunettes sur le nez. 09. Liv est une jeune femme organisée. Rien ne doit être laissé au hasard, tout a une place et ça s'applique à chaque aspect de sa vie, dans sa cuisine comme dans sa vie quotidienne. C'est une règle qu'elle impose, tant à elle-même qu'aux autres, ce qui est source de tensions parfois, avec ses colocataires. Grande partisane des concessions et des compromis, elle parvient toujours à trouver un terrain d'entente. A la maison, ça a pris la forme d'un planning des corvées et autres tâches ménagères. Au restaurant, elle a la chance d'avoir ses frères pour l'épauler, tant en cuisine que lorsqu'il est question de gestion et d'argent. Liv aime l'organisation et l'ordre, et gare à celui ou celle qui viendra y mettre la pagaille. 10. ( TRIVIA ) Elle chante affreusement faux mais ça ne l'empêche pas de pousser la chansonnette sous la douche ou en cuisine, lorsqu'elle est seule (et plus elle chante fort, mieux c'est). Il lui arrive fréquemment de parler toute seule. Elle aime les animaux mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, son cœur ne penche pas pour les chats mais pour les chiens. Le bleu est sa couleur préférée. Elle parle beaucoup, elle parle fort et lorsque les mots lui manquent, ses mains prennent le relais. Habituée à dormir en travers de son lit, elle a toujours beaucoup de mal à passer la nuit avec quelqu'un. Elle doit porter des lunettes de repos, de temps en temps. Elle dîne autant que possible chez ses parents, parce que leur cuisine est définitivement la meilleure qu'il lui ait jamais été donné de goûter. Elle court tous les jours, tout en prenant soin d'écouter son corps et ses besoins, en raison du diabète. Elle n'a absolument pas la main verte, elle a même réussi à tuer un cactus lorsqu'elle était adolescente. Sa chambre est toujours parfaitement rangée, son lit parfaitement fait et ce, chaque matin. Marisol, sa colocataire de New York, l'appelle chaque semaine. Après avoir posé ses valises à New York pour ses études, elle est revenue chaque été à Fairhope, pour travailler au restaurant familial (et pour voir Alec, un peu). Elle projette d'adopter un chien depuis quelques temps mais elle craint que son emploi du temps ne soit trop problématique pour s'en occuper. Malgré tout ce qu'elle peut dire, elle est terrifiée par l'engagement amoureux. Elle est la marraine de la fille de l'aîné de ses frères.
pseudo, prénom - scarlett glasses, Julia. âge, pays - dix-neuf ans, France. avis sur le forum - type de personnage - inventé. avatar - Holland Roden. dédicace & autre - Livec/Aliv ftw |
| | | Liv Grimshaw
◇ LITTLE POEMS : 34 ◇ REGISTRATION DATE : 31/05/2016
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 21:18 | |
| ▪ Makes my heart beat like a drum New York, 27 août 2015 ( x) Elle avait évité ses amis toute la soirée, allant et venant entre les petits groupes, une flûte de champagne toujours pleine à la main. On lui souriait, on la complimentait, on lui souhaitait bonne chance et Liv pétillait sous l'attention. Son père lui avait dit un jour qu'elle n'avait jamais l'air aussi heureuse que lorsqu'elle était entourée par une foule. Ce soir, pourtant, elle aurait préféré être au fond de son lit, un paquet de mouchoir d'un côté et un bac de glace de l'autre, à bingewatcher l'une ou l'autre des séries qui attendaient sur sa liste Netflix. Seulement Marisol et les autres ne l'avaient pas entendus de cette oreille. Elle partait et il fallait fêter ça, plutôt que de se morfondre. On fêtait tout, à New York, les bons comme les mauvais moments. « Ah, te voilà ! » lança sa colocataire, si difficile à semer. Liv tâcha de sourire, feignant à grand peine la joie. La perspective de retourner vivre à Fairhope ne l'attristait pas réellement, elle était même heureuse de reprendre la position de son père au restaurant. C'était de quitter sa vie new-yorkaise qui la chagrinait. Elle avait ses habitudes ici, elle avait bâti une existence solide, rencontré des amis merveilleux. « Ça va ? » s'inquiéta Marisol et Liv ne put s'empêcher de sentir une vague de culpabilité la submerger. Son amie s'était démenée pour cette soirée et elle n'arrivait pas à l'apprécier à sa juste valeur. Quelle ingrate elle faisait. « Ouais, c'est juste que, mh, je n'ai pas vraiment envie de partir. Enfin, je suis contente de retourner à la maison et le restaurant, je veux dire, c'est une occasion en or. Je ne pourrais pas connaître ça ici mais... » Elle soupira, portant le champagne à ses lèvres pour la première fois depuis qu'on lui avait collé le verre entre les mains. « Je sais babe, je sais. Qu'est-ce que tu dirais de s'inquiéter de ça demain ? Mets-ça dans un coin de ta jolie petite tête et amuse-toi, d'accord ? Oh, par contre, Doug est là. Je sais pas qui l'a invité mais il est venu ! » La nouvelle n'était pas aussi réjouissante que Marisol semblait le penser et Liv grimaça, agacée. Elle ignorait pourquoi il avait invité. Leur histoire catastrophique n'était un secret pour personne ici, surtout pas pour Marisol qui avait été aux premières loges de la débâcle. « Merde, il arrive. Est-ce que tu peux le distraire ou lui demander de partir, je n'ai pas- » Elle n'eut pas le temps de terminer que, déjà, son ex-fiancé les rejoignait, un sourire affable aux lèvres. Liv inspira profondément, serrant le bras de sa colocataire avec plus de force que nécessaire. Celle-ci lui adressa un regard d'excuses avant de se dérober à son étreinte. Traîtresse. Elle le paierait plus tard.
Ils ne s'étaient pas revus depuis plusieurs mois mais Doug n'avait absolument pas changé, ce qui n'arrangeait pas franchement sa conscience. « Tu as l'air en forme » fit-il, une fois les politesses d'usage échangées. Liv acquiesça, crispée. Elle avait conscience d'avoir mal agi avec lui, du début à la fin de leur histoire. Ce n'était pas faute d'avoir essayé, pourtant. Douglas était charmant, charismatique et parfaitement adorable. L'homme qui lui fallait, selon bon nombre de leurs amis communs, et elle avait eu beau s'entêter, elle n'en était jamais vraiment tombée amoureuse. « Tu t'en vas alors » fit-il, toujours aussi aimable. Toujours aussi parfait. N'importe quelle fille aurait été heureuse d'être l'objet de son attention mais aujourd'hui, Liv voyait ça comme un fardeau. Comme le rappel cuisant de l'échec de leur relation, de son échec. Aussi cliché que ça pouvait être, c'était elle, le problème. Elle acquiesça donc sans un mot, ignorant ce qu'il fallait dire dans ce genre de situations. « Tu vas le retrouver ? » demanda-t-il ensuite et elle sentit son cœur se serrer. En un sens, elle comprenait ce besoin d'évoquer Alec. Ils ne se connaissaient pas, ignoraient tout ou presque l'un de l'autre, mais Doug n'avait pas eu besoin d'en entendre beaucoup pour comprendre. « Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle, préférant ne pas répondre à ses accusations. Que je m'excuse ? Encore ? » Elle l'avait déjà fait, une, deux, dix fois même. Quand elle lui avait rendu sa bague, quand il était venu récupéré ses affaires à l'appartement. Elle lui avait demandé pardon à voix basse, craignant presque que sa voix porte jusqu'en Alabama et qu'il entende. Elle lui avait demandé pardon du bout des lèvres, consciente des erreurs qu'elle avait commise sans pour autant vouloir les reconnaître. « Tu n'aurais pas dû venir » reprit-elle, amère. Il esquissa un sourire triste, hochant doucement la tête. « Je sais, je sais. C'est juste que, je ne sais pas, je n'ai pas arrêté de me demander ce qu'il a de plus que moi. Avoue que c'est un peu dingue, Liv. On se connaît depuis quoi, cinq, six ans ? » Sept ans, eut-elle envie de dire. Elle aurait pu lui donner la date exacte de leur rencontre, tant cette période était gravée dans sa mémoire. L'été précédent avait probablement été le plus heureux de toute sa vie et la nouvelle était tombée, à son retour de Fairhope. Pendant quelques jours, le temps s'était arrêté, suspendu au petit signe positif d'un test de grossesse. Doug était apparu dans sa vie peu après, une fois que son existence avait retrouvé un rythme normal, après l'hôpital et cette journée sans bruit ni larme. Sept ans et elle n'avait pas oublié. Elle se secoua, réalisant que Doug avait repris la parole. « Et je ne l'ai jamais vu. Il n'est jamais venu ici, je ne t'ai jamais surprise au téléphone avec lui ou en train de rire à l'un de ses textos. En sept ans, tu n'as jamais parlé de lui, je ne suis même pas sûr que tu aies déjà prononcé son prénom. Et maintenant tu vas le retrouver » conclut-il simplement en haussant les épaules. Elle le regarda terminer son verre sans sourciller. « Alec. Il s'appelle Alec, dit-elle après un instant de silence gêné, et je ne vais pas le retrouver. Ça n'a rien à voir, il- » N'était probablement pas au courant qu'elle rentrait, d'ailleurs. Elle ne le lui avait pas dit, pourquoi l'aurait-elle fait ? Ils avaient leur vie à eux, chacun de leur côté. Ils n'étaient plus des enfants, ni des étudiants en vacances. Et il n'avait eu aucune espèce d'importance dans sa décision de revenir à Fairhope. « Je ne rentre pas pour lui, je ne traverserais pas le pays pour un homme, même pas pour toi » ajouta-t-elle dans un puéril élan de méchanceté. Liv avait bon fond, pourtant, mais ce discours, d'autres l'avaient tenu avec Doug. Elle en avait assez qu'on lui impose cette image d'amoureuse naïve, prête à tout pour son amour de jeunesse. « Surtout pas pour moi, tu veux dire » répliqua tristement son ex-fiancé et, well, il n'avait probablement pas tort.
( ❅ ❅ ❅ ) Le restaurant avait retrouvé un semblant de calme, comme il était d'usage en milieu d'après-midi. Les commis discutaient à voix basse en nettoyant la cuisine, sous le regard amusé de Liv. Elle se souvenait de l'époque où elle occupait elle-même ce poste, avant de partir pour New York. Elle en avait passé, des après-midi d'été, à passer la serpillière et à astiquer éviers et casseroles en attendant le prochain service. « Liv, tu es là ? » Elle sursauta en entendant la voix de sa mère et abandonna ses commis à leur tâche pour la rejoindre, dans le bureau, déboutonnant sa veste sur le chemin. Elle n'avait pas encore pris le temps de se changer, trop occupée à préparer le service du soir après la fin de celui du midi. Les jours de semaine étaient, certes, moins chargés que le week-end mais la préparation restait la même. « Je ne t'attendais pas avant quinze heures » fit-elle en étreignant sa mère. Ses parents passaient régulièrement au restaurant, ça n'avait rien d'inhabituel. Les mauvaises langues arguaient qu'ils ne faisaient pas encore confiance à leurs enfants, malgré toute une année passée à la retraite, mais Liv savait pertinemment que ça tenait bien plus de l'habitude que d'une quelconque inquiétude. « Ton père a décidé de partir en week-end anticipé et je suis juste passée t'apporter du courrier, expliqua-t-elle en lui tendant une enveloppe, tu n'as pas donné ta nouvelle adresse à tes amis new-yorkais ? » La question attira un froncement de sourcils sur le visage de la jeune femme qui observa un instant de sa mère avant de poser les yeux sur l'enveloppe dont l'adresse avait été imprimée et non écrite à la main. Étrange. « Ça vient de Doug » précisa sa mère alors que Liv retournait l'enveloppe. Ah, oui. Elle reconnaissait son écriture mais ça n'expliquait pas son nom, tapé nettement à la machine sur le recto. « Étrange » dit-elle, à voix haute cette fois. Oh.
« Tout va bien ? » s'enquit sa mère en s'approchant. Elle posa une main rassurante sur l'épaule de sa fille, demandant dans le même temps implicitement si elle pouvait lire. Liv s'était toujours félicitée d'avoir des parents respectueux de sa vie privée mais elle reconnaissait volontiers que sa mère pouvait se montrer curieuse, de temps à autre. Toutefois elle n'avait rien à cacher, même pas à propos de Doug. Well, ce n'était pas tout à fait vrai. Elle n'avait pas vraiment expliqué à ses parents les raisons — la raison — de leur séparation mais ils ne s'en étaient pas formalisés, pensant probablement qu'elle n'était pas prête à en parler. « Il se marie » expliqua-t-elle simplement, haussant les épaules. Ça n'avait rien d'étrange, ni même de soudain. Elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour savoir que c'était ce qu'il voulait. Après tout, c'était elle qui avait chaque fois reculé le moment de leurs fiançailles, arguant qu'elle n'était pas prête. A en croire Marisol, Doug était parfaitement heureux avec sa nouvelle petite-amie et ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne passent à l'étape supérieure. Non pas que Liv ait posé la moindre question mais le sujet avait été abordé une ou deux fois au cours de leurs conversations téléphoniques hebdomadaires. « Tu vas bien, chérie ? » murmura sa mère et Liv se redressa pour lui adresser un grand sourire. Un sourire sincère, un vrai sourire. « Oui, ne t'en fais pas. Ça va, la rassura-t-elle en serrant la main posée sur son épaule, il est heureux, c'est tout ce qui compte. Ça n'aurait jamais fonctionné, j'en suis consciente et lui aussi. Je suis ravie qu'il ait trouvé quelqu'un qui lui convienne » Sa réponse ne sembla pas satisfaire sa mère qui affichait une mine inquiète. Évidemment. Liv était prête à parier qu'elle allait avoir droit à un nouveau rappel sur son célibat — et son âge — et, oh, Liv, tu te souviens du fils de Karen et Jim, c'est un garçon très bien. Elle se fichait bien des fils des uns et des autres, elle n'avait besoin de personne mais ça, ses parents avaient du mal à l'admettre. Même ses frères, pourtant plus âgés et tout aussi seuls, se moquaient allègrement de sa situation. « Vraiment, ça va » insista-t-elle pour éviter le sermon. Elle avait beau être de bonne humeur, ce n'était jamais un moment agréable lorsque sa mère décidait qu'il était encore temps de la convaincre de se caser. « Bien, bien, mais tu sais, si tu te sens seule, je ne sais pas, tu n'as qu'à demander à tes frères, je suis sûre qu'ils ont un ami à te présenter » Ugh, non, plutôt mourir que de devoir subir ça. Elle connaissait les amis de ses frangins et, franchement, non. « Oh, ou tu pourrais sortir avec Alec, non ? Il est très bien ce garçon » Oh. Non. Non plus, non. Liv se sentit rougir et elle décida que c'était le moment ou jamais de s'éloigner de sa mère si elle ne désirait pas être questionnée plus amplement. « Maman, je vais bien, parfaitement bien. Doug se marie et c'est très bien, je ne lui en veux pas et je me fiche d'être célibataire. Je n'ai pas le temps de fréquenter qui que ce soit » assura-t-elle calmement. Avec un peu de chance, sa mère abandonnerait momentanément la lutte. Elle avait mieux à faire de toute manière. « Comme tu veux. Je n'ai pas le temps d'en discuter pour le moment, ton père risque de partir sans moi, plaisanta-t-elle avec un sourire tendre, mais on reprendra cette conversation plus tard, jeune fille » ajouta-t-elle avec un index menaçant dans sa direction. Oh, elle n'en doutait pas. Sa solitude semblait être un sujet de conversation fort apprécié à la maison. Ils n'étaient manifestement pas prêts à comprendre que ça lui convenait parfaitement — mais est-ce que ça lui convenait, au fond ? Surtout maintenant qu'elle était revenue. Surtout maintenant qu'Alec était là, si prêt, après tant d'années passées à le voir quelques semaines à peine par an. |
| | | Toby McGrath you cut me deep, it hurt to feel
◇ LITTLE POEMS : 384 ◇ REGISTRATION DATE : 25/05/2016
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 21:22 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 21:36 | |
| Good choice. Bienvenue par ici. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 21:40 | |
| bienvenue holland est sublime, j'ai hâte d'en savoir plus sur liv |
| | | Invité Invité
| | | | Gaggie Faust
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 21:53 | |
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| | | Tess Fawkes
◇ LITTLE POEMS : 108 ◇ REGISTRATION DATE : 29/05/2016
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 22:03 | |
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| | | Liv Grimshaw
◇ LITTLE POEMS : 34 ◇ REGISTRATION DATE : 31/05/2016
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 22:22 | |
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| | | Tess Fawkes
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 22:37 | |
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| | | Liv Grimshaw
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mar 31 Mai - 23:26 | |
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| | | Toby McGrath you cut me deep, it hurt to feel
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| Sujet: Re: we might be dead by tomorrow Mer 1 Juin - 16:05 | |
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| | | Liv Grimshaw
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