it was like seeing you for the first time (feat Gabriel)

it was like seeing you for the first time

Gabriel soupire et laisse tomber sa tête en arrière. Ses yeux le brûlent et sa nuque -ainsi que son dos-, le fait souffrir. Il a passé l'après-midi à essayer de mettre au point des pare-feu et des antis-virus assez puissants pour pouvoir protéger les serveurs de la société où il bosse. Aujourd'hui, il a décidé de ne pas aller directement sur place: on lui a demandé de mettre tout cela sur pieds, et il ne pourra installer son programme sur les ordinateurs de la société seulement quand le produit sera terminé. Hors, ça n'aurait pas pu être le cas avant un bon moment, parce que dans les bureaux, il est sans cesse sollicité par des abrutis qui ne sont même pas capable d'ouvrir leurs boîte mails. Mais là, après des heures et des heures passées devant son écran, à se tuer les yeux et le dos, Gabriel n'a qu'une envie; bouger. Sans forcément sortir de chez lui, mais au moins bouger un minimum. Il éteint donc son PC, heureux de voir l'écran devenir noir et se lève, s'étirant de tout son long comme le ferait un chat.

Il monte ensuite dans sa chambre, ordinateur portable sous le bras, et vient le déposer doucement sur son bureau. Il passe ensuite une main dans ses cheveux -qui ont bien trop poussés, soit dit en passant. Il faudrait sincèrement qu'il pense à aller faire couper sa tignasse- et soupire. Il est encore tôt. Et comme il n'a pas tellement envie de passer la soirée seul, il décide d'envoyer un message à son meilleur ami, lui demandant si il veut venir squatter chez lui, au moins le temps de quelques heures. Celui-ci lui répond rapidement, comme toujours, et lui dit qu'il apportera les bières. Gabriel sourit et secoue la tête: d'aussi loin qu'il se souvienne, son meilleur ami a toujours été comme ça. Celui qui pense à l'alcool, à la bouffe et aux filles. Mais Gabriel l'adore. Il est le tout premier à s'être presque mangé une énorme raclée dans le but de défendre Gabriel, qu'un mec avait osé traiter de tafiole. Lui personnellement, n'a même pas relevé: après tout, c'était un peu la vérité. Dite avec très peu tact, aucune classe et un maximum de débilité, certes. Bref. Son meilleur ami l'avait défendu et s'en était sorti avec une luxation du poignet, un oeil au beurre noir et un sourire triomphant. Là, Gabriel savait qu'il tiendrait à ce type toute sa vie: parce qu'il l'avait protégé, bien qu'il n'y avait pas vraiment de nécessité à ce moment là.

Un sourire encore amusé au lèvres, il leva les yeux de son portable et son regard entra en contact avec celui de son voisin. Apparemment, celui-ci est dans sa chambre, qui est située pile en face de celle de Gabriel. Vu sa tenue, il vient de sortir de la douche et semble être en train de le fixer. Alors Gabriel arque un sourcil, et lui adresse un léger signe de la main, pour le saluer. Depuis qu'il a emménagé, Gabriel n'a pas vraiment eu le temps d'aller le voir pour se présenter: mais il espère pouvoir remédier à cela très vite.