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 (flashback - Jalin) the first sight

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(flashback - Jalin) the first sight Empty
MessageSujet: (flashback - Jalin) the first sight   (flashback - Jalin) the first sight EmptyDim 5 Juin - 14:58

the first sight
Five years ago... Δ J&J.


T’aimes les effluves comme ça. Encore une soirée qui semble voguer sur cet air parfait. La brise est fraîche, le printemps touche à sa fin. L’exotique de Fairhope te va à merveille, encore une fois tu te réjouis d’avoir élu cette ville après avoir échappé à ton incarcération parentale. Tu ris. L’image nébuleuse d’une mère surprise par ton départ fugace d’il y a cinq ans. C’est vrai elle ne s’y était pas attendue, t’aurais du être triste en repensant à cette épisode lointain de ton existence. Ca ne te fait plus rien, ni chaud. Ni froid. La marâtre avait du noyé son chagrin dans le xanax. Rédempteur asocial des solutions faciles de gens trop dépendants. Après tout, maman avait l’habitude. Maman avait la démission facile. Le souvenir brumeux s’estompe vite quant à peine tu as passé les chapiteaux, la musique électronique s’abat sur tes oreilles et l’odeur suave de la barbe à papa vient chatouiller tes pores salivaires gustatifs. Tes potes se grouillent autour de toi. Une équipe bien parée. Tu ne penses pas connaître tout le monde, mais Sage t’a déjà passé le bédo et t’inspire une bouffée libératrice. Les yeux fermés, t’apprécie cet instant T. Flottant, immaculé par cet drogue douce que t’affectionnes. Tu la sens vibrer par tous tes sens. T’entends crier de folie et de joie, chacun sélectionne son manège favoris dans ce tourbillon d’euphories que savent produire les fêtes foraines. Vivants. Vous êtes… Tu es… Vivants.

Et il y a ce moment. Ce moment où la liberté prend forme. Où elle prend vie. L’allégorie parfaite, elle t’attire quand tu rouvres les yeux et que tes lèvres laissent échapper cette fumée blanchâtre. Elle se dessine doucement entre les effluves. Elle rit aux anges. Tu ne la connais pas. Pas encore. Et pourtant, tous tes neutrons semblent avoir trouver ses protons. A elle. Blonde. La bouche pleine et rosée. Les yeux perçants. Elle ne te voit pas au milieu du groupe, mais toi, déjà, tu ne lâches plus tes yeux d’elle. Elle aussi n’est pas venu seule, cette muse sortie de nul part. Entourée de sa clique, tu beuglerais presque en voyant ce petit mec passer son bras autour de ses fines épaules. Une peau de porcelaine trop vite abimée par ce geste. Jalousie. Mais jalousie venue des tréfonds que tu ne connais pas. Cette météorite inconnue qui vient de te foudroyer. Bordel de merde. La foule t’oppresse, te chavire, voilà que la belle disparait de ton champ de vision. Merde. Etait-elle réelle. Ah Jalen… Tu passeras pas moins d’une demie heure à parcourir le lieu de fête en espérant y croiser cette apparition qui venait de bouleverser ta vie. Ta vie toute entière. Tu n’veux même pas de son nom. Tu n’veux pas de sa voix. Tu veux juste son regard ancré à vie dans le tien. La marque. Et alors que Sage essaye encore une fois un coup à la carabine en plastoc pour décrocher ce foutu panda en peluche, cette dernière te sort de ta rêverie en te plantant une fléchette en caoutchouc sur le front. Sale gosse. T’es prêt à te venger en lui enfonçant la tête dans la mare au canard quand enfin tout s’arrête encore une fois. Le temps a mis pause. La blonde. TA blonde. Elle monte dans la grande roue avec ce petit con pré-pubère à ses côtés.

Tu sais pas pourquoi, t’as franchi, bousculé, la fosse noir de monde pour te frayer un chemin vers cet impossible. Ta main brute de lion, roi de la savane, a attrapé le minot au collet. Tu jurais l’avoir fait décoller du sol en le sortant de la cabine. Trop tard pour lui, il n’aura pas le temps de comprendre ce qu’il lui arrive car déjà la roue a mis les voiles vers les cieux. T’as entendu le petit cri de surprise de la demoiselle mais rien y a fait, t’es fier Jalen. T’as réussi, en premières loges qui plus est. « Qu’est-ce qui te fait croire que j’ai envie de faire un tour avec toi, mec ? » balance la blonde alors que tu t’assieds confortablement en face d’elle laissant se dessiner un sourire sur le coin de tes lippes ombrées par la barbe courte que tu t’es mise à faire pousser. « T’as plus trop le choix, s’tu veux mon avis. » répliques-tu du tac au tac. Un silence lourd s’installe. Mais pas de ceux qui gênent et où on ne sait plus quoi dire. Un long moment sans mot où les iris se sont trop longtemps cherchés, et enfin, lorsqu’elles se trouvent, un ballet brûlant s’emballe pour en connaître toutes les pirouettes. Fascination totale. « J’espère que c’est lui qui a payé… fais-moi plaisir et dis-moi qu’il envisageait pas de repartir avec toi avec ce manège de gamin? » Tu l’as fait rire. T’aimes déjà trop ce son. Même pour une première fois. Et dès ce moment, tu sais que tu en voudras d’autres…
© GASMASK
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MessageSujet: Re: (flashback - Jalin) the first sight   (flashback - Jalin) the first sight EmptyDim 5 Juin - 22:32

the first sight
Five years ago... Δ J&J.



jin, elle a dix-sept ans aujourd’hui même. jin, elle est allée chez le coiffeur ce matin pour se débarrasser de sa crinière trop longue et indomptable. jin, elle se retrouve à la fête foraine sans trop savoir comment ni pourquoi. enfin, le « pourquoi » tombe un peu sous le sens : on veut lui faire plaisir pour fêter l’acquisition d’une année de plus.
pourtant, jin, ça lui fait pas trop plaisir. parce qu’elle n’arrête pas de répéter que ce n’est plus une gamine (et qu’on continue, comme il y a deux minutes, de lui proposer des glaces, pommes d’amour et barbes à papa… sérieusement ?) et parce qu’elle a pas envie, jin, de vieillir. si c’est pour ressembler à maman… non, vraiment, autant s’abstenir.
mais elle est là, et elle subit. manquerait plus que ses amis proposent…
- hey jinnifer, une petite pêche aux canards ?
gamine qui serre les poings, manque d’en envoyer un dans l’une des gueules à proximité.
- j’ai vraiment une gueule à faire de la pêche aux canards ? j’ai dix-sept ans bordel, pas quatre ! et puis c’est jin, pas jinnifer.
elle s’époumone, ses joues prenant une teinte cramoisie alors que l’agacement croissant se lit sur son faciès rougi. neal, l’un de ses potes actuels, vient passer un bras autour de ses épaules.
- allez, jin, fais pas la gueule.
jin, elle soupire, ce qui fait voleter l’une de ses mèches rebelles. elle essaie de se dégager de son étreinte mais c’est qu’il met de la force, ce bougre. des semaines voire des mois qu’il lui court après de manière plus ou moins subtile selon le gramme d’alcoolémie dans son sang et de drogue… et jin qui désespère, n’accorde aucun intérêt à ce puceau à la barbe inexistante et aux boutons qui continuent de fleurir comme une calculatrice sur son visage.
- tu veux qu’on aille dans la grande roue ?
- neal… sans faç…
avant qu’elle n’ait eu le temps de décliner l’offre, il la dirige déjà (grâce à la force de son bras moite nonchalamment posé sur ses épaules) vers l’attraction sus-nommée. et jin qui serre les mâchoires jusqu’à faire grincer ses dents. et jin qui envoie un regard désespéré au reste de la bande, qui sont bien trop occupés à flirter pour prêter une quelconque attention à la protagoniste principale. jin n’en revient pas qu’ils l’aient invité à venir ici dans le seul but de se rapprocher les uns des autres, sans en avoir rien à faire qu’elle s’amuse.
des amis, hein… ? c’est ce qu’on dit.

sur le chemin menant à la grande roue, jin essaie par bien des moyens de se soustraire au calvaire. malheureusement, le garçon est tenace et semble persuadé qu’un tour dans ce manège lui vaudra un rendez-vous, un baiser et (sait-on jamais) la virginité (déjà prise) de la gamine à la crinière solaire. et les voilà, perdus dans une queue à rallonge pour aller faire quelque chose qui n’intéresse pas du tout la future chanteuse. parce que jin, elle le sait : bientôt, elle ira se produire sur une scène de grand nom et elle sera adulée. jin, elle sera bientôt célèbre… elle se l’est promis. et dans cette queue trop longue, neal qui n’arrête pas de tenter de lui frôler les fesses ou une autre partie du corps… neal qui enchaîne les sous-entendus que jin tente d’esquiver subrepticement.
et puis ils entrent dans la cabine, jin au bord du suicide. d’une grande roue, au sommet, si elle parvient à sauter… ce sera rapide, non ? jin, elle est pas pessimiste, jin, elle est pas suicidaire… mais jin, elle aimerait bien se jeter de là-haut. ou lui, plutôt.
- écoute, neal, je ne suis vraiment pas inté…
elle commence avec un soupir, s’arrête en voyant que son « rendez-vous » imposé a changé. plus barbu, plus baraqué, plus beau… plus intéressant. mais jin, c’est pas le genre à sourire, à faire la nana niaise et à accepter sans rechigner qu’un inconnu passe du temps avec elle dans une cabine fermée et en hauteur. elle relève le menton, siffle un :
- qu’est-ce qui te fait croire que j’ai envie de faire un tour avec toi, mec ?
elle croise les jambes, les bras sur sa poitrine. tout semble indiquer qu’elle est fermée et ne veut pas discuter avec cet homme qui s’est incrusté… même si son intérêt est piqué. réplique de l’homme qui lui arrache un sourire qu’elle tente de camoufler dans un haussement d’épaules. c’est vrai, elle aimerait dire… mais elle est trop occupée à l’analyser, à le dévorer du regard.
jin, elle a toujours voulu avoir un homme, un vrai. pas de ceux en devenir qu’on lui propose dans la cour du lycée. prunelles qui se cherchent, se trouvent, entament une danse sensuelle. cabine qui semble se rétrécir entre les deux individus.
- j’espère que c’est lui qui a payé… fais-moi plaisir et dis-moi qu’il envisageait pas de repartir avec toi avec ce manège de gamin?
elle rit, passe une main dans ses cheveux. la voilà qui minaude, flirte même.
- manquerait plus que ce soit moi qui ai payé…
elle rétorque, un sourire flottant toujours sur ses lippes rosées.
- malheureusement, si, il l’envisageait…
elle se rapproche un tantinet, pose une main sur la cuisse du barbu, vient chuchoter :
- sauf qu’il n’avait aucune chance.
jin, elle le gratifie d’un clin d’œil avant de se caler à nouveau dans le fond du siège. elle se décrispe et se détend un peu, non sans continuer de le détailler et (un peu malgré elle) de le dévorer des yeux comme un vulgaire bout de viande. elle ne saurait expliquer cette attraction qu’elle ressent…
- et sinon, monsieur « je m’incruste dans un manège que je n’ai même pas payé » a un nom ? paraît qu’un tour de grande roue, c’est vachement long… alors on ne va pas se regarder dans le blanc des yeux, si ?
elle provoque, elle titille. ça doit être l’une des premières fois de sa vie, mais elle a envie de faire la connaissance de quelqu’un. parce que jin, elle est pas du genre « mégère » à ne pas s’intéresser aux autres homos erectus, mais elle ne ressent que rarement l’envie de pousser la discussion.
- au fait… merci. tu m’as sauvé d’une longue et interminable soirée.
elle ajoute, sans réellement savoir si sa soirée avec cet inconnu sera plus sympathique. mais elle le sent, jin, qu’il aura un impact dans sa vie. elle sent qu’il vaut le coup.
© GASMASK
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