- nowhere to be found

Une promesse? "With this ring, I promiss to be honest, patient and caring. To treasure you and to forgive. But most of all, I promiss to love you, everyday and forever."
Un souvenir? Lou, descendant les marches de l’escalier, le tissu blanc de sa robe contrastant à merveille avec sa peau hâlée. Ses vœux, prononcés de cette voix douce qu’il avait toujours aimé écouter. Le baiser qu’il lui donna, après lui avoir passé la bague au doigt.
Un secret? Le désir qu’il éprouve lorsque son regard se pose sur elle. Sur son visage, ses courbes délicates. Lorsqu’il sent son parfum fleuri et qu'elle lui offre un sourire.
Un poème? Demain, dès l'aube, de Victor Hugo.
Une déclaration d'amour? Miles ne ressemble pas au prince charmant. Il ne dévoile que très rarement ses véritables sentiments, qu’il cache bien souvent derrière ce masque d’homme frivole et baratineur. Ses déclarations d’amour furent rares et brèves, et uniquement dédiées à sa femme.

See the panic in my eyes Kiss me only when I cry  
Avant sa rencontre avec Lou, Miles était un autre homme. Il possédait cette réputation de tombeur, qu’il entretenait avec soin et dont il était étrangement fier. Il lui suffisait parfois d’un simple échange de regard, pour obtenir satisfaction de la part d’une femme. Elles passaient toutes dans son filet, avalaient ses paroles et s’enivraient de ses baisers. Puis, au matin venu, alors qu’elles se réveillaient enroulées dans des draps blancs, il leur offrait un café, puis les oublier. Un simple au revoir, une légère promesse d’un appel futur, et plus rien. – Il finit par se marier avec l’unique femme qui sut lui résister. Lou. Douce et délicate. La peau hâlée, parfumée d’une touche d’été, de vagues déferlant contre le sable fin. Lou, dont les yeux bleus lui firent la misère, lorsqu’il essayait tant bien que mal de l’obtenir, sans se rendre compte que petit à petit, ses sentiments changeaient. Pour de bon. – Il se promit d’être une autre personne. D’être un homme satisfait du quotidien. D’aimer jusqu’à en mourir, de se laisser aller dans les bras d’un ange. Pourtant, il restait parfois le même qu’auparavant. Les mauvaises habitudes ont la vie dure ; toujours trop impulsif, trop excentrique. Toujours charismatique, aimant l’attention et l’intérêt qu’il évoquait. Mais il s’assagit peu à peu, se forçant à être digne d’elle. – L’annonce de son accident fut comme une claque trop violente. Un coup de couteau, lorsqu’il l’a su dans le coma, endormie dans l’attente du réveil. Chaque jour, la lame remuait un peu plus dans la plaie, alors qu’il attendait, sans savoir si elle entendait sa voix, si elle espérait autant que lui pouvoir ouvrir les yeux, à nouveau. – Puis il découvrit une autre forme d’espoir. Une autre façon de s’en sortir, sans la présence de celle qu’il s’était promis d’aimer à jamais. Tess lui offrit un échappatoire, des moments d’évasion, des sourires à n’en plus finir. Une voix douce à écouter, un regard à manquer. Miles se déchira de l’intérieur, pour penser à elle de cette manière. Elle réveillait en lui les démons du passé, les désirs inavoués. – Ne le tannez pas avec les Starbucks et autres chaînes de restauration aux choix de cafés hors normes. Miles boit son café noir, sans la moindre pointe de sucre ou de lait. – Dans un autre registre, il ne crachera pas sur un plat de lasagne, ou tout autre met dégageant des saveurs délicates d’Italie. D’ailleurs, ses talents culinaires en étonnent plus d’un ; il les a découvert au détour d’un cours de cuisine, pris pour impressionner une autre paire de jambes. Ses proches l’en remercient souvent. – Il est l’auteur de deux romans de science-fiction, racontant les aventures de Maxim Walsh, un jeune homme aux pouvoirs dangereux et pourtant innocent. Le succès fut tel que son éditeur lui commanda deux autres suites ; la meilleure façon de provoquer le syndrome de la page blanche chez un écrivain. – Miles aime les apparences, c’est pourquoi il choisit avec soins les vêtements ornant son dressing. Des tissus sobres, plutôt neutres ou dans des nuances de bleu. – Sans le crier sur tous les toits, Miles est un adepte des comics et autres univers dont il s’inspire pour écrire. Néanmoins, son idole de toujours reste Stephen King, dont les livres trônent fièrement dans sa bibliothèque. Il doit son amour pour la lecture à Charlie, le premier roman qu’il dévora jusqu’aux petites heures du matin, alors qu’il avait l’école le lendemain.